Tout perdre pour mieux recommencer... (Thélia)

Mes parents se sont rencontrés alors qu'ils étaient ennemis, l'un par nécessité et l'autre par la force des choses. Mon père était un fier membre de l'armée de la République, qu'il a servi (et continue de servir) loyalement. Ma mère s'est engagée dans l'armée Impériale à cause de la pression parentale, bien qu'elle ne manifestait aucun goût pour les affaires militaires.
Au bout de sept ans dans l'armée Impériale, elle a décidé de changer de camp : elle n'a jamais supporté la vie dans l'armée, et le sentiment de n'être qu'un pion l'a toujours mise mal à l'aise. Elle a attendu son affectation sur Hoth. Lors d'une mission en territoire Républicain, son escouade s'est fait décimer par la Rébublique, et les quelques survivants se sont cachés dans une grotte. Ils ont envoyé un message de détresse, mais n'ont jamais reçu de secours, alors ils ont décidés de se tourner vers la République. Elle fut la seule à parvenir à l'avant-poste le plus proche. Elle est ensuite passée de cellule de détention en salle d'interrogation pendant un an, ses conditions de vie s'améliorant peu à peu, puis a finalement été intégré à l'armée de la Rébublique. Elle a rejoint l'escouade du lieutenant Vydon, et a été stationnée sur Taris pendant quatre ans. C'est là qu'elle a rencontré mon père, qui était capitaine à l'époque. Ils se sont apprécié, puis aimés, et ils se sont marié un an après leur rencontre. Trois ans plus tard, mon père est mort au cours d'une patrouille de routine, attaqué par des rakgoules. Je suis née trois mois plus tard.
J'ai été élevée autant par ma mère que par la République, et je n'ai eu de hâte que d'intégrer l'armée. Ma mère avait été mutée sur Coruscant, au service administratif, et cela lui permis de m'élever elle-même. A partir de mes 10 ans, elle fut de nouveau placée en poste sur différents fronts, où je la suivi, avant d'intégrer le programme d'entraînement des cadets de l'armée de la République.
A mes 18 ans, je finis le programme d'entraînement des cadets et entrai ensuite au sein des forces armées. Six mois plus tard, ma mère fut transférée de nouveau sur Taris, en tant qu'officier des réquisitions au sein de l'avant-poste de la piste de Brejik. Elle fut tuée par une attaque impériale trois mois plus tard.
Je gravis peu à peu les échelons, faisant preuve d'une loyauté indéfectible pour la République, avant de me retrouver avec mon escouade en première ligne lors de l'attaque de la République sur un petit avant-poste impérial.

La mission s'est très mal passé. Le hangar où nous nous sommes posés aurait dû être sécurisé, nous étions sous les ordres directs d'un officier du SIS qui nous avait assuré pouvoir nous faire débarquer sans encombres sur la station. Lorsque le vaisseau s'est posé, le hangar était vide, comme prévu, et ce n'est qu'une fois le peloton sorti du vaisseau que les impériaux se sont dévoilés, tuant le lieutenant Cytaner et la majorité de l'escouade et détruisant le vaisseau. Les survivants de l'escouade ont pu se mettre à couvert dans le centre de contrôle du hangar impérial, qui nous offrait une position facilement défendable pour retenir les impériaux. Nous avons alors essayé de contacter le commandement, mais les communications étaient brouillées, alors nous avons été forcés de poursuivre la mission. Etant l'officier survivant le mieux gradé, je pris deux soldats et un spécialiste technique parmi les neuf survivants, et nous partîmes via les bouches d'aération pour atteindre un autre endroit, moins bien gardé, d'où nous pourrions désactiver les tourelles de défense et le verrouillage de la station pour permettre aux survivants de se poser.
Nous avons réussi à atteindre un secteur quasiment vide, ce qui nous permit de nous diriger vers un point d'accès à l'ordinateur central de la station. Nous avons alors déclenché une série d'alarmes dans les hangars opposés à celui où nous nous étions posé, avant de désactiver les tourelles et tout les systèmes de défense internes de la station. Nous avons ensuite envoyé un message au commandement expliquant la situation, et ils envoyèrent les renforts avant de nous ordonner de nous diriger sans plus attendre vers la zone de détention. La communication avait quand même permis aux impériaux de nous repérer, et nous avons dû nous battre pour pouvoir ressortir de la zone de maintenance, et je perdis un des soldats qui était avec moi. Nous avons ensuite détruit les ordinateurs de la salle avant de tenter de rejoindre la zone de détention où était détenu notre objectif, un agent du SIS en mission d'infiltration.
L'accès à la zone fut relativement aisé, grâce au chaos que nous avions semé lorsque nous avions mis la main sur la console de la zone de maintenance. A trois, nous sommes parvenu à nettoyer le poste de commandement du bloc de détention, vidé de la plupart de ses troupes par "l'attaque massive de la république sur les hangars" que nous avions simulés avec la console. Je laissai ensuite un soldat blessé et le spécialiste technique pour tenir le poste et ouvrir la cellule, pendant que je cherchais le prisonnier. Je n'avais pas prévu que les forces impériales refouleraient lorsqu'elles se rendraient compte que l'attaque des hangars était fictive, et je fus contrainte d'écouter les deux soldats de la République qui m'accompagnaient se battre puis mourir pendant qu'ils gagnaient le temps qu'il me fallait pour mettre l'agent du SIS en sécurité. Nous avons ensuite rencontré les renforts de la république qui nous ont escortés en sécurité, et nous avons quitté la base impériale.

Des huits hommes que j'ai laissé pour défendre le hangar, seul deux ont survécu. Je n'ai jamais su le nom de l'agent du SIS, mais le nom des huit membres de mon escouade ainsi que des cinq autres soldats morts sous mon commandement restera gravé dans ma mémoire, tout comme le nom des quatre autres que j'ai perdus au cours de mes missions précédentes.
Ce jour-là sont morts :
- le caporal Lener "LeTal" Talorn, mon second et grand ami depuis plus d'un an, mort lors du débarquement, 
- les soldats Utara "Un" et Jetalen "Demi" Daron, Utara comme sniper de l'escouade avec son frère Jetalen pour couvrir ses arrières, Un resté au hangar et Demi mort au débarquement,
- le soldat Bathner "Wampa" Tular, spécialiste du combat au corps-à-corps, à main nues comme à la vibrolame, venu avec moi et mort en sortant de la zone de maintenance,
- le soldat Melat "Nexu" Dalein, qui n'avait pas son pareil pour les tirs de suppression, mort au débarquement,
- le soldat Cal "Nuage" Neln, qui pouvait détruire énormément avec ses explosifs, mort au débarquement,
- le soldat Parlon "Bacta" Vendys, le médecin de l'unité, mort au débarquement,
- le soldat Wynan "Bin" Teldaz, qui pouvait ouvrir toutes les portes, qui était avec moi et que j'ai écouté mourir,
- le caporal Alern Vup, de la première escouade, qui est resté au hangar,
- le caporal Laeth Munear, de la quatrième escouade, qui est resté au hangar,
- le soldat Poran Laen, de la deuxième escouade, qui est resté au hangar,
- le soldat Lynel Xarth, de la deuxième escouade, que j'ai pris avec moi et que j'ai écouté mourir,
- le soldat Aleyn Vyneth, de la quatrième escouade, qui est resté au hangar.
Les soldats Goner Qeth et Xonen Ayn, respectivement de la première et de la quatrième escouade, ont survécu au hangar.
Je crains d'avoir oublié certains des autres, mais je me souviendrait toujours de ceux qui sont morts sous mes ordres, et je ne vois pas l'intérêt de vous donner le nom des cinq autres soldats morts au cours des missions passées.

Après cette mission, je fus transférée au sein de l'escouade 326 des Forces Spéciales de la République, nom de code Chaos, que je rencontrais sur Ord Mantell. Ce qui s'est passé après au sein de l'escouade est classé confidentiel.

Lors d'une mission sur Tatooïne, confidentielle elle aussi, j'entendis des rumeurs au sujet d'une Agence qui cherchait des membres dévoués à la République pour pouvoir lutter plus efficacement contre l'Empire. Je finis par rencontrer un de leur fondateurs, Tirihanna, plusieurs mois plus tard sur Balmorra, qui accepta de m'intégrer au sein de l'Agence. Je mis le même dévouement au service de l'Agence qu'au service de la République, et je fus un jour appelé sur Nar Shadda, pour un entretien avec deux Maîtres des Ombres : Tirihanna, qui m'avait recruté, et Zhan'or, et ceux-ci me firent une proposition intéressante que j'acceptais : ils me firent Maître des Ombres à mon tour.